DJ Adri aka SWitChflow – Profil 2015



DJ Switchflow Profil 2015

Biographie


DJ SWitChflow, né Adrien Andanson le 14 mai 1979 à Clermont-Ferrand, a grandi en France dans la région Auvergne. Il y découvre très vite son attrait pour la nature, et naturellement y naissent ses premières passions.
L’art de la pêche à la ligne, la première, que son père lui a enseigné dès ses premiers pas et qu’il pratiquera avec succès dans toute l’Europe aussitôt le milieu familial quitté, reste son attachement de cœur et de famille maintenant encore. On se rappellera ainsi plusieurs records impressionnants. Enregistrés officiellement, il y a par exemple un brochet de 1m25 pris sur le lac Léman ainsi qu’une truite Cristivomer de 85 cm à la mouche, sur le lac des Vaux dans les Alpes valaisannes.
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L’Auvergne, il y restera établi jusqu’à ses vingt ans, soit 1999, année où il finit la fac de sport, année aussi où il commence sa carrière internationale de snowboarder. Et pour cause, Adrien a sérieusement commencé à pratiquer sa deuxième passion, la ride, très tôt dans sa jeunesse. Dès son adolescence, c’est principalement dans les petites stations volcaniques du massif central qu’il s’exercera intensément chaque hiver dès 1996, alors même que le skateboard prend déjà une importance grandissante dans sa vie quotidienne. Le surf viendra s’y greffer dès 2006. Couplées aux heures de cours et au travail, ses passions lui laissent peu de place pour le reste.

Malgré cela, le DJing, sa troisième passion, prend une place toujours plus imposante dans sa vie quotidienne dès 1994. Cet engouement l’amène alors à passer un temps considérable dans le milieu du Hip Hop, qui est par ailleurs très lié aux autres passions qui animent Adrien.

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Grâce à ce don qu’il a pour le turntablism, il peut promouvoir ses autres activités et toucher un public toujours plus varié. Il se créera ainsi, durant près de vingt ans, de 1994 à 2014, des occasions et des amitiés à travers le monde entier, grâce à son énergie enivrante et à sa bonne humeur légendaire. DJ SWitChflow perfectionne son art au maximum en le vivant à 100 pour-cent. C’est donc très logiquement, alors que l’on fête le passage à l’an 2000, qu’il ressent le besoin de le pratiquer ailleurs afin de pouvoir progresser. Adrien atterrit ainsi en Suisse, là où de nouvelles rencontres l’amènent à trouver un rythme qui lui convient, et à reprendre plus intensément le snowboard. Des passions complémentaires qui sont les fondements du style de vie qu’il cultive maintenant encore, lui qui est constamment à cheval entre deux saisons, qui se chevauchent elles- mêmes suivant l’hémisphère.

Ce changement de vie s’opère rapidement. C’est très peu de temps après son arrivée à Montreux, puis sa découverte de la station de ski de Verbier et des massifs montagneux valaisans, et fort de son expérience derrière les platines, que déjà il est sollicité dans le milieu du DJ’ing. Il fera une halte prolongée à Verbier (Suisse), qui deviendra finalement la première station d’Europe à avoir un DJ mixant comme résident sur le snowpark durant toute la saison hivernale. Il y fera d’ailleurs forte impression, puisque Couleur3 lui demandera un live show d’une heure retransmis en direct sur la RSR (NDLR: Radio Suisse Romande, première chaîne de radio nationale de langue française) depuis le Pub Mont-Fort.

Cette immersion totale et durable dans le milieu alpin lui permettra non seulement de décoller dans différentes compétitions, en Suisse et en France, et ainsi obtenir ses premiers sponsors, mais cette sollicitation de la RSR lui permet aussi d’établir des connections. Après quelques mois passés en Suisse, il se retrouve déjà DJ de référence, dans les stations où il se rend pour rider partout en Europe ainsi que dans toutes les villes où il passe pour skater.

La cohésion entre skateboard-snowboard-musique est alors parfaite et Adrien vit enfin son rêve, tout le travail effectué dans le passé paie enfin. Il a ainsi notamment mixé lors d’événements à Montreux (skatepark et ned Music Club), Vevey (bar le Vème, RKC Club), Lausanne (Vinyl Club, Espace Autogéré, Le Romandie, 2.21, etc..), Fribourg (XXème bar), Leysin (Champs Snowboard Contest), Les Diablerets (B Bar Club, Budokan et Mon Abri), Verbier (X-Trem Freeride Contest), nendaz (Cactus Club), Saas Fe (Popcorn Club et Living Room), Zürich (Kaufleuten club, Exil club), Bienne (la Coupole), Lyon (Péniche la Marquise), Paris (soirées Paris Reality Check aux bars Le Vieux Saumur et le Eva Zion), Montpellier (skatepark du Grammont), les Arcs (Boubou bar), dans plusieurs soirées à Val Thorens, Tignes et Couchevel, enfin sur Sète (skatepark) et Hossegor (Seaside bar, Coolin bar et le Safari Club).

Entre 2001 et 2006, il trouve aussi le temps, dès le début de l’été, de rider le glacier des Diablerets ainsi que celui des 2 Alpes. DJ SwitchFlow y sera là aussi DJ résident de référence. Il touche tout particulièrement la clientèle des riders, friands de ses sélections et de ses mix principalement hip hop, ragga et reggae. Aux Diablerets, il officiera comme DJ pour les camps de snowboard James b à l’Hôtel Mon Abri et au club le B Bar (R.I.P), puis au Budokan durant les camps d’automne. SwitchFlow y mixera des soirées anthologiques, l’été comme l’automne, accompagné de tout le gratin du snowboard international. Il fera de même aux 2 Alpes, étant Dj résident l’été sur le snowpark ainsi qu’au Bleuets Bar et à l’Avalanche Club en hiver. Ceux qui y sont passés durant les nombreux Mondiaux du Snowboard qui s’y sont déroulés se souviendront de ses mixes anthologiques.

Cette synergie lui a permis de s’entraîner intensément à rider de 2001 à 2004, même en été. Pour ce faire, il est parti quatre années consécutives en Argentine, en plein milieu de la Cordillère des Andes, notamment dans la station freeride de Las Lenas en Argentine, réputée pour son énorme potentiel freeride. Alors qu’il voyage aux quatre coins du Globe, aussi pour surfer des vagues d’ailleurs, de la Patagonie jusqu’à l’Indonésie, il continue de pratiquer le skateboard, ce qui lui permet de renouer avec sa quatrième passion, le hip hop. Déjà à quatorze ans, lors de sa rencontre avec Moustique, aka Depos, il pose ses premiers pas dans le milieu. Son grand-père, avec qui il a fait beaucoup de voile et de plongée sous-marine en Méditerranée dans son enfance, vit à Sète, dans le sud de la France. C’est là qu’est née cette amitié avec Depos, qui n’entretient pas seulement sa flamme pour le skate, mais fait alors naître celles, encore fébriles, qu’il a pour le Graffiti et le DJ’ing. C’est dans ces deux dernières disciplines que les deux compères vont être hyper actifs à partir du milieu des années 90 jusqu’en 2000. Le DJ’ing est déjà alors un des piliers de la vie de DJ SWitChflow, sans même qu’il le sache encore.

En 2001, lors d’un de ses passages à Lausanne, entre poudreuse glaciaire et bourrasques équatoriales, Switchflow va rencontrer Madkid et Eagle, skaters et Dj’s, membres fondateurs du label SWC-Records. Ces trois artistes ont eu quasiment le même parcours atypique. Tous trois sont passionnés de culture Hip-Hop et de skateboard, tout en se démarquant par leur style de mix technique et pointu. Leur connaissance très précise de l’histoire de la musique leur permet de sélectionner des morceaux très rares et pourtant très recherchés – notamment en disques vinyle. Ils sont eux-mêmes collectionneurs acharnés.

Depuis, le collectif SWC (Swiss Weed Contest, devenu Supreme War Click) n’a cessé de prendre de l’importance dans sa vie, malgré la distance qui le sépare très souvent de ses frères. A l’origine composé, dès 1994, du peintre/MC Secret Paint, du MC Gino et du MC/Beatmaker Eagle, le groupe a accueilli de nombreuses personnes en son sein depuis sa création. Ainsi, comme le firent DJ Madkid, DJ hanDJob et DJ Chikano durant les années précédentes, et comme DJ Starshit le fera légèrement plus tard, DJ Switchflow rejoint le groupe en 2001 et travaille à la propagation de la culture hip-hop depuis lors. SWC, devenu depuis SWC-Records, label musical indépendant, a sorti son premier album sur disque vinyle («Héritage») en 2008. Entièrement en auto-production, c’est maintenant une structure riche d’une quinzaine de membres actifs. Avec déjà quatre pressages vinyl réalisés et écoulés principalement par le bouche à oreille, mais aussi par des distributeurs officiels (comme par exemple dans le cas du dernier EP en date, «Alpine Metropolis»), ainsi que pas loin de 10 albums pressés en CD’s, tous composés musicalement par SWC-Records, le label peut se vanter d’avoir marqué tout un milieu et une époque de sa touche inimitable, bien qu’étant trop souvent resté dans l’ombre. Par ailleurs, SWC-Records travaille depuis maintenant trois ans avec SIX2SIX-Records, label basé à Baltimore (USA). Plusieurs dates ont eu lieu en Suisse (SW:SIX Tour, février 2014). Cette collaboration inattendue a donné une énergie supplémentaire au collectif, qui fait toujours plus de scène. Leur union, sous le sigle SW:SIX, lui permet de s’exprimer sur des projets novateurs et internationaux.

DJ SWitChflow agit sur deux aspects, en faisant tout d’abord le DJ de scène, avec DJ Starshit, du groupe EXP (Mr. Mat, Dreem et Big-C, album «Echos des Villes»). Depuis 2005, il fait aussi des scratches pour des morceaux, usant des platines vinyle comme d’un instrument.

Dès 2006, autre période charnière dans sa vie, Adrien passe la majeure partie de ses étés dans les Landes, où il réside encore actuellement. Depuis 2011, il s’y est installé d’une manière durable, et c’est la terre qu’il considère comme étant chez lui. Tout en travaillant quotidiennement, il peut laisser libre cours à sa passion pour le surf. Des plages françaises, elle a d’ailleurs su l’attirer dans des lieux magiques tels que Bali et les nombreuses îles aux alentours, mais aussi le Costa Rica, le Nicaragua, le Maroc, les îles Canaries, le Sri Lanka, les Maldives..

DJ SWitchFlow trouve par ailleurs le temps de réaliser une mixtape, sa première officielle, la «French Flava», une des mixtapes françaises les plus élaborées encore à ce jour. Il récidive pour un second volume. Lui et son ami Eagle ont aussi eu la chance de pouvoir travailler avec Buddha Monk (Wu-Affiliates/brooklyn Zoo). Les morceaux ne sortiront malheureusement que sur internet.

Actuellement, Adrien travaille en tant que maître-nageur sauveteur durant l’été (plage de «La Piste» à Capbreton – endroit mythique pour le surf européen reconnu pour ses vagues très puissantes). Il reste par ailleurs actif en tant que DJ dans le Sud-Ouest, sur les côtes basque et landaise, ainsi qu’en Suisse, où il mixe dans différents évènements, bars et clubs. Son travail de DJ peut être entendu sur les albums de FaroukGisements de Parole», sorti en cd), sur l’album «Héritage» (SWC-Records, sorti en disque vinyle et digital), sur celui de Mr. MatAbouti ou Pas», membre du groupe EXP, SWC-Records, sorti en cd et en digital). Enfin, on peut le retrouver sur l’album tout récent de SW:SIX, «Alpine Metropolis», sorti en disque vinyle en septembre 2014. Ses mixtapes sont par ailleurs enfin disponibles en libre téléchargement sur le bandcamp officiel de SWC-Records.

Nous vous encourageons à découvrir l’univers de ce DJ vivant hors-cadre, et à le soutenir, que ce soit en achetant les projets auxquels il a contribué soit en passant le mot.

 

SWSIX Tour in Bienne, Switzerland
SW:SIX Night @ La Coupole // Bienne // Switzerland // Sparrow The Movement x SWC Crew x La Base & Tru Comers // 24 Octobre 2014 // Durraive Production for Dirtybet


Interview

Hello Switch, où es-tu en ce moment même ?

Yhe. Je suis actuellement à Sumatra en Indonésie.

Et comment ça se passe ?

Super bien. Je suis en surf trip pour 2 mois et demi, j’étais au Sri Lanka juste avant et la semaine prochaine, je bouge sur Bali quelques jours. J’ai aussi le projet de me rendre sur l’île de Sumbawa. Je rentre en Europe fin février, et à partir de là je me mets en mode snowboard dans les Alpes suisses et francaises jusqu’à début mai.

Comment finances-tu ces voyages ?

L’été je suis MNS (Maitre Nageur Sauveteur) sur la plage de «la Piste» à Capbreton. C’est mon revenu principal, à côté j’ai ma société de location de villas et mes cachets en tant que DJ.

Mon principal objectif quand je suis en voyage est de surfer un maximum, je suis donc les 3/4 du temps dans l’eau. Je fais deux ou trois sessions de plusieurs heures par jour si les conditions me le permettent.

Donc pas d’hôtel luxueux, je n’en ai pas le besoin ni l’envie, je loge le plus simplement possible avec des locaux généralement. C’est beaucoup plus enrichissant que d’être entassé dans une boite à touristes…

Pour les repas, j’essaie toujours de pêcher entre 2 sessions de surf pour les grillades, sinon beaucoup de fruits, ils sont d’une richesse exceptionnelle dans les pays tropicaux !

Es-tu au courant de ce qui se passe ici ?

Oui. D’un coté je me sens vraiment touché par ce qu’il s’est passé car cela touche directement notre liberté d’expression à laquelle nous tenons tant.

Et d’un autre coté, c’est encore une preuve affligeante que le monde part vraiment en couille, je me sens si détaché de ce genre de comportements… FUCK THE WORLD !!!

Musicalement, qu’écoutes-tu en ce moment ?

Beaucoup de choses à vrai dire. Pas mal mes lost mixtapes, des mixs que j’ai archivé qui sont sortis ou non, j’en ai une belle collection et c’est toujours fun d’écouter du travail que t’as fait il y a plusieurs années et que tu n’as pas écouté depuis un moment. Cela va du Hip-Hop indé (ndlr. indépendant) à des mixes de classiques ou des mixes early dancehall. J’ai d’ailleurs gardé tous mes 45 tours de l’époque.

Sinon j’aime bien fouiner sur youtube, c’est du diggin’ virtuel, bien moins intéressant que le « vrai » diggin’ dans les records store ou dans les conventions vinyle, mais en fouinant bien tu trouves quelques perles dans les trucs récents… HIP-HOP WILL NEVER DIE !!!

Des projets francophones en particulier ?

Avec mon crew SWC-Records, on sort et prépare moult projets, je ne vais pas trop en parler car j’aime bien que les choses restent dans l’ombre avant qu’elles soient totalement abouties. De la cover au mastering.

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Le projet «Alpine Metropolis», sur lequel tu fais des scratches, est en vente chez tous les grands distributeurs de disques vinyle. Parle-nous de ce projet, toi qui en as une vision très globale.

Ce projet est une collaboration entre SIX2SIX-Records, label de Baltimore, USA, et nous, SWC-Records, label basé à Lausanne en Suisse.

Il s’inscrit dans la continuité des concerts que nous avons faits en commun avec SIX2SIX. Les 2 crews étaient à l’unisson, avec de forts rapports et liens humains qui vont au-delà de la musique… Big Up à Eagle, à tous les MC’s qui ont déchiré le stage, et à Yvan pour toute l’organisation.

Quand cela se passe comme ça, l’élaboration musicale devient un vrai plaisir car tout le monde se met la motive pour aller dans la bonne direction. CONCRETE VISION !

Comment se déroule ce travail de scratch en studio – avec qui et comment travailles-tu ?

Je recherche des phases de cuts dans mes disques vinyle, souvent des trucs indé bien raw ou même des classiques, il faut tomber pile sur le bon moment, ou la bonne lyric. Pas question de se planter, il faut que mes scratchs aient un sens avec le track, avec ce que les mc’s racontent dans leurs textes. C’est très important que les scratchs et autre cuts soient cohérents avec le track.

Et quand tu bosses avec des ricains, tu n’as pas droit à l’erreur dans le choix de tes cuts…
Et puis aussi très important, il faut que les scratches soient flow dans le morceau, ils peuvent être simples ou com- pliqués, mais il faut que ça sonne. Les scratches, pour moi, sont là pour booster le track et le rendre encore plus fat! J’adore les morceaux hip-hop avec des cuts qui font le refrain, ça tue…
Je travaille généralement avec Eagle, mon ami de longue date, dans un studio dans les environs de Lausanne.

Cela fait maintenant deux années que tu collabores avec SIX2SIX-Records dans l’entité SW:SIX. La distance géographique entre vous est-elle un problème pour la création ?

Non du tout. Nous communiquons quotidiennement via le web et on se voit minimum 2 fois par an.

Toi qui est constamment à voyager et de passage, est-ce que tu dirais que cela t’inspire d’une certaine manière ?

Oui, c’est vital, j’ai besoin de bouger et de voyager pour exercer mes différentes passions que sont le surf, le snow- board, le skateboard, la musique, la pêche… cela me donne de l’énergie de bouger constamment, de rencontrer de nouvelles personnes, de viber dans de nouveaux spots, c’est très enrichissant et je souhaite à tout le monde de vouloir et pouvoir le faire… Il y a une phrase que j’affectionne particulièrement et qui marche, «quand on veut, on peut» !

Malgré tes voyages, tu as deux endroits auxquels tu tiens tout particulièrement, la Suisse romande et les Landes. Parle-nous de ces endroits.

Les Landes, c’est chez moi. Avec les années, je me suis très attaché à la Suisse, de par mes rencontres et tout le temps que j’y ai passé. Entre autres pour le snowboard et la musique.
J’ai tissé des liens très forts avec certaines personnes qui se reconnaîtront, et j’y ai toujours été accueilli à bras ouverts par ces mêmes personnes. Merci à vous tous pour votre amitié et votre soutien.

SWC-Records est une deuxième famille pour toi, mais comment les situerais-tu sur la carte du Hip-Hop?

Je nous situerai comme un crew à part entière, pas pour se la raconter mais de par son histoire, l’implication de ses membres pour aboutir à un produit final de qualité, ses influences, allant du skateboard en passant par le graffiti et la culture Hip-hop en général, et cette passion commune pour les disques rares de rap indé des golden years, le diggin’. Après avoir trouver ces pépites, essentiel, les mixer en les tordant. Rires.

Je pense que la SWC night que nous avons organisée en septembre 2013 a rendu un bel hommage à cette période en invitant Brainwash 2000 de NYC et le SIX2SIX Crew (soit Sparrow The Movement, Constant Deviants, ROME et One Speaker Supreme, qui composent tous ensemble – et avec d’autres encore – Global Platoon) de Baltimore, réunis sur le même stage avec les artistes de SWC-Records. De 20h à 6H non stop avec un vrai publique Hip-Hop d’environ mille personnes, tout ça à L’espace autogéré de Lausanne (ex-Dolce Vita club). Soirée mythique, il fallait y être… franchement.

Tu écoutes du rap français depuis 20 ans maintenant. Tes classiques, de Soul Choc à Afro-Jazz, sont typiques d’une période très courte mais hyper prolifique, commençant déjà en 1993 avec la Cliqua et se suicidant, l’oeuf à peine éclos, avec l’album de Lunatic. Comment vois-tu le mouvement actuellement et où situerais-tu SWC?

Mes classiques en rap français sont nombreux mais pour faire court, comme tu l’as indiqué, je suis un grand fan de Soul Choc (Anger, France) et de l’époque Bastion… Mais aussi de La Cliqua, 2Bal 2Neg (et leurs associés), et du posse TimeBomb. Il y a des bons trucs en rap français actuellement, d’autres trucs super pourris, mais ça a toujours été le cas. Il y avait aussi des trucs pourris à l’époque crois-moi…

SWC-Records est, comme je l’ai mentionné précédemment, à part. Pas que dans les influences, mais aussi dans sa musique. Pour faire court, on va dire qu’il y a un vrai travail dans la conception des beats et des textes, pour les scratchs par exemple, je t’ai expliqué comment je bosssais avant, pour les beats ça taffe sur SP-1200, MPC 60, MPC 3000… Pour les textes, les MC’s se détache un maximum de l’égo trip, très présent dans le rap français actuel, afin de marquer l’accent sur des textes pointus et une écriture recherchée tout en restant vraiment street. quand tu fais un morceau, il faut que ça pue le rap, le vrai, tu vois ce que je veux dire? Tout est élaboré comme la précision suisse des montres. Il suffit d’écouter nos mixtapes ou nos différents projets en albums ou maxis.

Question Promo: Ce profil vidéo 2015 transpire la bonne humeur, on sent que cela te tient à coeur. Tu as d’autres projets vidéo en préparation?

Je n’ai jamais eu les moyens d’avoir des images vraiment propres de moi en tant que DJ, en tout cas à l’époque. J’ai eu par contre la chance de travailler avec des gens calés pour des sessions vidéos et photos en montagne, même si on les a peu utilisées.
Mis à part mon profil 2006, les vidéos récentes dans lesquelles j’apparais sont surtout des concerts live. Je suis dans plusieurs vidéos de SWC-Records, qui sont très productifs sur ce plan depuis 2012. J’ai des footage aussi dans le clip «Amazing» de Sparrow the Movement, ainsi que sur différents trailers et clips de snowboard. Des projets européens, français, espagnols, suédois… Tape Frontline Railjam Contest official video 2013 et «to the top» production sur internet.

Comme tu dis, ce profil, je l’attendais depuis un moment déjà, je voulais quelque chose qui me ressemble, au niveau du choix des footages mais surtout du choix de la musique – ce qui n’a pas toujours été le cas. Le premier (ndlr : DJ Adri Profile 2006) ayant en plus tourné bien au delà de mes espérances, je m’attendais au tournant. Rires. C’est cool ça s’est super bien passé, et rapidement. Deux semaines et c’était plié.

Sur 2015, j’aimerais sortir un profil surf. Je commence à avoir blindé de footages, je vais pas les laisser crever dans un disque dur cette fois.

Question Famille: Comment ton profile vidéo 2015 se retrouve partagé sur une chaîne youtube internationale qui a passé 26’000 abonnés?

Og Don Ninja, c’est deux fous des disques, comme nous, qui ont monté une chaîne youtube à vocation de partage des morceaux rares du hip-hop. L’un vit en Suède, l’autre en grèce. Un des gars qu’on retrouve souvent dans les commentaires, dans les remerciements, c’est DJ hanDJob. Gros collectionneurs de disques, lui et ses amis, dont Alkutraz par exemple, sont des références dans le milieu. Mondialement. Des artistes de la période allant de 1992 à 1994 lui envoie encore maintenant des disques repress afin que dj hanDJob passe le mot (ndlr: il y a une tendance, chez Daptone Records, Chopped Herring Records, Dope Folks Records, Sergent Records, et bien d’autres labels indépendants, mais aussi chez les grandes majors, à represser des disques vinyl – ces derniers sont des nouveaux albums mais aussi des morceaux jamais sortis, des «lost tape», «unreleased songs» et autres albums perdus dans les méandres des maisons de disque, ainsi que des classiques pressés à l’époque à seulement 200 exemplaires et qui se vendent actuellement pour quelques 20 fois leur prix – voire l’interview de Sparrow The Movement à ce sujet – sans aucune redevance pour l’artiste). Faut dire que des ripps vinyl de qualité (ndlr: afin de partager le son digital du disque vinyl sur internet, il faut le numériser en mp3, tout en essayant d’en conserver la qualité sonore et ce grain si particulier), c’est vite rare. Les instrus encore plus (ndlr: les versions instrumentales d’un morceau).

Ils contribuent à alimenter la chaîne depuis des années, du coup ils nous rendent l’appareil. Ils l’avaient déjà fait pour certaines vidéos SW:SIX. Big up au Don!

Question bateau: Qu’évoque pour toi le Hip-Hop ?

Un mouvement qui restera là pour toujours, avec sa propre identité, sa propre culture et sa propre musique, qui restera dans l’histoire. Tout comme le Jazz, le Rock, le Reggae..
Le hip-hop m’évoque la liberté, tu peux faire tout ce que tu veux et c’est large, de la peinture à la danse en passant par la musique.

Pour moi c’est une vrai passion enfouie au plus profond de moi et le son coule dans mes veines!


DJ Adri aka SWitChflow

Actuellement sponsorisé par Advita, Mundaka Optics, Nixon et Atributes.

Snowboard, skate surf et pêche, DJing. Depuis 1999

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SOUS LA MENACE.

LA TORTURE FUT UNIQUEMENT UTILISEE A DES FINS NON LUCRATIVES.

YVAN DURRAIVE, LE 18 JANVIER 2015. All Rights Reserved.


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